L’Hôtellerie Restauration, les grands oubliés du second confinement


DÉCEMBRE 2020 

À la veille de Noël, et alors que l’année n’en finit pas d’être une année cauchemardesque pour l’hôtellerie restauration et les cafetiers : la première fermeture, suivie de l’effondrement des taux d’occupation, des annulations de foire ou salon, le repli de la clientèle étrangère se cumulent, après ce second confinement, à une absence totale de perspective sur la reprise d’activités.

Fragilisés, les professionnels de l’hôtellerie restauration sont et ont le sentiment d’être les cibles de la politique sanitaire sans que les mesures importantes qu’ils ont mises en œuvre n’aient été appréciées à la hauteur des efforts déployés.

J’ai donc soutenu le mouvement de protestation conduit le 15 décembre à l’initiative des professionnels et du Président de l’Union des Métiers et de l’Industrie de l’Hôtellerie de l’Aude, Thierry DENIAU.

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En effet, si ceux-ci ne contestent pas que l’aide exceptionnelle de 20% du chiffre d’affaires, les reports successifs de charges ainsi que le paiement des salaires ont permis d’atténuer le choc, des pans entiers de ce secteur d’activité ainsi que la chaine de fournisseurs associée demeurent placés dans une situation de rupture.

Près de la moitié des établissements sont menacés de faillite, fragilisés par le premier confinement, les aides versées, trop tardivement dans le mois, et l’effondrement total de leur activité, qui plus est au moment de l’année où la gastronomie est à l’honneur et où se réalise une grande partie du chiffre d’affaires.

Tous n’ont en effet pas bénéficié du PGE ou de l’aide nécessaire attendue du secteur bancaire et les premières échéances de remboursement à venir, pour ceux qui sont éligibles, risquent de ne pas pouvoir être honorées dans les mois à venir.