Un jeune sur cinq vits dans la pauvreté


Je ne peux pas me satisfaire que près d’un jeune majeur sur cinq soit considéré comme pauvre.

Les chiffres sont accablants et conduisent à agir vite : plus de 20% des jeunes de 18 à 29 ans vivent sous le seuil de pauvreté, soit 1 jeune sur 5.

Le tsunami de la crise sanitaire s’est abattu sur nos jeunes d’une manière dramatique : mise à l’arrêt de secteurs entiers de l’économie qui étaient pourvoyeurs d’emplois pour cette tranche d’âge, comme la restauration ou l’événementiel, stagnation du marché de l’emploi, décrochage scolaire, désarroi psychologique des étudiants…

Des milliers de jeunes sans emploi, sortis du système éducatif avec ou sans diplôme, se retrouvent aujourd’hui en grande difficulté, avec un accès limité aux aides sociales.

Il nous faut agir et vite !

Le gouvernement qui n’avait rien prévu à destination de la jeunesse dans un Plan de relance doté pourtant de 100 milliards d’euros, a finalement réagi face à l’urgence : versement d’aides exceptionnelles de solidarité en juin et en novembre 2020, la montée en charge en 2021 de la garantie jeunes ou la création d’aides spécifiques en faveur des jeunes chômeurs.

Mais avec cet ensemble de réponses dépareillées et ponctuelles nous sommes encore loin du compte. En attendant, des milliers de jeunes Français, notamment étudiants, viennent grossir les queues des distributions d’aides alimentaires.

Pour apporter une solution rapide et pérenne, nous proposons, avec le groupe des sénateurs socialistes d’ouvrir le droit au RSA aux moins de 25 ans.

Convaincus de l’urgence de la situation, nous avons défendu cette loi au Sénat le 20 janvier dernier. Elle constitue un premier pas important pour soutenir les jeunes majeurs en difficulté, une sorte de filet de sécurité, qui loin de dissuader les jeunes à l’emploi, leur permettrait de faire face à des difficultés temporaires.

Hélas, nous n’avons pas été entendus par le gouvernement.

Il est temps, sur cette question qui doit rassembler tous les bords politiques, d’avancer et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour offrir une perspective à nos jeunes.

Soyons à la hauteur du défi que nous impose cette pandémie : ne sacrifions pas notre jeunesse !